Le tableau Black Fisheye absorbe et intègre toutes les abstractions, tous les trompes l’oeil, toutes les illusions, tous les écrans, toutes les images, par sa présence d’objet.
Le noir de l’oeil doit s’élargir si l’on veut continuer à voir dans la pénombre.
Si le phénomène est aussi profond que dans la nuit exquise, il serait utilise que la pupille puisse être aussi grande que l’œil lui-même.
Un œil-sphère serait préparé à ce qui nous attend, le voyage à travers le monochrome noir.
Si le sujet dans la pénombre était devenu tout entier pupille, et la pupille entièrement organe du toucher, l’organe du toucher entièrement corps sonore, le massif homogène du globe de noirceur pourrait se développer en paysage insoupçonné. D’un seul coup, un monde commercerait à s’esquisser avant le monde ; un vague univers planant devant nous prendrait des contours, comme un souffle, pré-discret.
La nuit salée demeurerait protégée par son indicible densité. Son cercle resterait ferme, sans issue, et pourtant, dans sa pénombre un quelque chose organique commencerait à se détacher comme une sculpture de mercure noir sur fond noir. Dans l’indistinct se d-dissocieraient les traces de différentes contrées, et dans la proximité intime se polariserait un premier là-bas à travers lequel un ici débutant reviendrait à soi-même.